Née le 21 janvier 1920 chez les béni Barbar, dans les environs de Souk Ahras, elle fut l'une des premières femmes à chanter pour les femmes et pour les hommes à la différence des chanteuses des villes d'avant l'indépendance qui possédaient des orchestres strictement féminins.
Cette chanteuse qui fit les campagnes et les principales villes algériennes avait eu un destin particulier dans le sens qu'elle était stérile et divorcée par deux fois. Mariée à un homme âgé sans son consentement à l'âge de 12 ans, par sa mère, elle même chanteuse, elle s'enfuit du foyer conjugal pour mener une vie aventureuse en animant les fêtes familiales jusqu'à ce qu'elle rencontre, à l'âge de 20 ans, l'homme qui allait bouleverser sa vie: son flûtiste et son futur époux, Brahim Bendabêche, qu'elle vit, pour la première fois, à la fin d'une fête de mariage près d'El Mechrouha. Beggar Hadda qui resta longtemps un mystère parce qu'elle refusa de voir sa photo sur les pochettes de ses disques, avait fait ses débuts avec les Guessabas de Boukebche.
Après une carrière de plus de 50 ans, ignorée par la presse et la télévision, jusqu'en 1990, elle s'installa définitivement à Annaba. Celle qui s'est imposée comme la continuatrice du grand Djarmouni fera une dernière apparition en 1992 au cours de l'émission d'Abdelkrim Sekkar, Bonsoir Culture.
Elle a chanté la vie, l'amour et ces peines; Beggar Hadda est connue par sa célèbre chanson ya baba sidi.
La célèbre chanteuse eu une fin triste, elle mourut mendiante et moitié folle, dans la rue a Annaba.
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